Wikipédia écrit ceci : « En octobre 1974, Georges Perec s’installe place Saint-Sulpice, dans le 6e arrondissement de Paris. Pendant trois jours d’affilée et à différents moments de la journée, il tente de prendre note de tout ce qu’il voit. Il en établit ainsi une liste représentant la vie quotidienne, sa monotonie, mais aussi les variations infimes du temps, de la lumière, du décor, du vivant. » C’est une tentative d’épuisement d’un lieu. Comme je ne suis rien qu’une copieuse et confinée chez moi pour cause de jambe dans le plâtre, je vais pouvoir relever ce défi, en tentant de « prendre note » de tout ce que je vois, mais en photo. Jour 1 : mon bureau-chambre ; jour 2 : le séjour ; jour 3 : la salle d’eau.
Jour 1, le bureau-chambre
Mur de façade, exposé au sud, vue sur mer. Je vois le jardin, mon bel arbre, le pré et la mer avec rochers, voiliers et la côte en face. La seconde fenêtre est masquée par un store au travers duquel la lumière danse et éclaire par intermittence mon précieux tourniquet. Au dessous, mon imprimante sert aussi d’étagère. Sur le bureau l’ordinateur côtoie crayons, carnets et livres, ciseaux et colle dans un joyeux foutoir.
Mur est, sans fenêtre. C’est le côté table de nuit provisoire mais aussi rangement avec l’imposante armoire bretonne et un petit buffet aux tiroirs remplis de trésors (ficelle, bolduc, élastiques…) qui supporte vaillamment mon super scanner surveillé par une sardine géante. La corbeille à papier surmontée de deux coussins me sert de repose-pied.
Mur nord. Une petite fenêtre avec expo extérieure et mon lit de malade (canapé déplié, king size !). Les affiches d’expos me rappellent mon glorieux passé de galériste. Un petit meuble d’angle sert de rangement à des tas de trucs impossibles à déterminer ou de câbles aux prises obsolètes. Dans le tiroir on peut trouver des tas de chargeurs de matériel qui n’existent plus que dans notre souvenir. Mais que l’on garde absurdement.
Mur ouest. Porte pour passer dans le séjour, bibliothèque en foutoir.
Conclusion : une fois remise sur pied (littéralement) songer à faire un grand rangement assorti d’un grand ménage, à donner un coup de peinture sur les mur et à faire un tour à la déchetterie. Voilà. À demain !